Mécanismes et manifestations : la résilience en action
Etymologie du terme résilience: Du verbe latin resilio, ire, littéralement « sauter en arrière », d’où rebondir, résister au choc, à la déformation).
La prise de conscience d’une relation avec un pervers narcissique marque souvent le début d’un parcours tumultueux. Cette révélation, mettant en lumière l’impact mortifère de cette relation sur le corps, l’esprit et l’environnement, ouvre la voie à une reconnaissance des faits. C’est à partir de ce moment que se dessine la possibilité de choisir un chemin de reconstruction, menant potentiellement à la résilience. Cette dernière, véritable alchimie, permet la transmutation de l’horreur des événements vécus en une force constructive.
Ce principe de vie s’applique à tous les traumatismes de l’existence, qu’ils surviennent dans l’enfance ou à l’âge adulte. De nombreux témoignages attestent qu’aucun choc émotionnel n’est insurmontable, pouvant se transformer en une puissante force intérieure.
Dans ce processus, la culpabilité, souvent imposée par le bourreau dans une dynamique de harcèlement, peut être surmontée. La victime, autrefois proie d’une empathie détournée et d’une manipulation psychique, apprend à se libérer de l’emprise émotionnelle. La perversion narcissique, avec ses tactiques de manipulation et de dévalorisation, cède progressivement la place à une estime de soi renforcée.
La psychanalyse, ainsi que le soutien d’un thérapeute spécialisé dans les relations toxiques et le harcèlement moral, jouent un rôle crucial dans ce parcours. Ils aident à défaire l’emprise pathologique et à reconnaître les signes de perversion narcissique. L’objectif est de permettre à la victime d’échapper à son emprise, de se reconstruire affectivement et de retrouver son ego.
La séduction perverse, l’affectivité manipulée, et la tendance à faire passer la victime pour le bourreau sont des aspects à déconstruire. En travaillant sur ces éléments, la victime peut progressivement se libérer de l’emprise psychologique, reconnaître la perversité de la relation, et se réapproprier son histoire.
En fin de compte, le chemin vers la résilience est aussi celui de la reprise de pouvoir sur sa propre vie, où l’autrui toxique cède la place à un environnement sain, propice à la guérison et à l’épanouissement personnel.
"Tout ce qui ne me tue pas me rend plus fort"
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Se reconstruire : le bonheur est toujours possible
La résilience, initialement un terme de métallurgie, symbolise la capacité à retrouver son état initial après un choc. Transposée en psychologie, elle devient un concept clinique grâce à John Bowlby, psychiatre et psychanalyste anglais. Dès les années 1939-1945, les psychologues Werner et Smith ont observé ce phénomène chez des enfants à risque, découvrant que certains, malgré des prédispositions à des troubles psychopathologiques, parvenaient à s’épanouir grâce à des qualités individuelles ou des opportunités environnementales.
La résilience, souvent mystérieuse, semble se nourrir de la réflexion, de la parole, et de l’encadrement médical d’une théérapie ou d’une analyse. Elle questionne : comment identifier chez un enfant en difficulté les ressources pour construire sa vie ? Cet article s’adresse aux bénévoles et professionnels accompagnant des personnes ayant vécu des traumatismes profonds.
Dans ce contexte, comprendre la dynamique de la manipulation et de l’emprise est crucial. Souvent, les victimes, manipulées par des personnalités narcissiques ou perverses, portent un fardeau de culpabilité et se voient faussement accusées d’être la cause de leurs problèmes. Sortir de cette emprise, c’est défaire les mécanismes pervers et reconnaître les failles psychologiques et narcissiques.
La résilience implique de se libérer de l’emprise toxique, qu’elle soit affective, psychologique ou issue d’une relation perverse. Elle nécessite de démasquer les mensonges, de comprendre la perversité du système et de se reconstruire loin de l’esprit pervers qui cherche à écraser l’autre. C’est un chemin vers la libération, où l’on se débarrasse des comportements et des conséquences perverses, pour enfin vivre libre de toute emprise.
Le cas Cyrulnik : Construire la résilience
L’éthique de l’œuvre et de la vie de Boris Cyrulnik, décrite par Edgar Morin comme une lutte contre la refermeture du malheur et un refus de la résignation, est fondamentale en France pour aborder la résilience.
Cyrulnik, en s’appuyant sur l’observation des survivants des camps de concentration et d’autres groupes vulnérables, a formalisé le concept de résilience en psychologie. Selon lui, la résilience est un processus psychologique interrompant des trajectoires négatives, permettant après un choc traumatique de prendre conscience de l’événement et de s’en libérer.
Sa biographie, marquée par des épreuves dès son enfance, éclaire sa philosophie. Orphelin de parents déportés, il a été recueilli et a survécu à une rafle. Dans « Les vilains petits canards », il théorise la stratégie de survie, affirmant que tout traumatisme peut être surmonté par l’élaboration d’un récit.
Cyrulnik critique la tendance culturelle à enfermer les victimes dans des rôles stéréotypés, soulignant que les enfants maltraités ne sont pas destinés à devenir des manipulateurs narcissiques ou à reproduire des comportements pervers. Il s’oppose à la logique perverse qui enferme les individus dans des étiquettes réductrices, exacerbant ainsi leurs blessures narcissiques.
Serge Tisseron questionne l’engouement pour la résilience, rappelant qu’elle ne doit pas être réduite à une richesse intérieure spontanée ou à un simple « art de rebondir ». La résilience est une théorie positive, mais ne doit pas devenir un dogme, ignorant les complexités des trajectoires humaines.
Dans ce cadre, il est essentiel de reconnaître et de défaire les emprises toxiques, qu’elles soient exercées par des hommes ou des femmes pervers, et de comprendre comment quelqu’un peut agir sans affect, tout en maintenant son emprise. La résilience implique de sortir de ces emprises et de transformer les expériences négatives en forces constructives.
PISTES BIBLIOGRAPHIQUES
Le pardon qui désenchaîne, avec Michel & Véronique de Williencourt, coll. Paroles de vie, éditions du Livre Ouvert, 2002
Tagueurs d’espérance, préface de Boris Cyrulnik, Presses de la Renaissance, 2002
Entretien avec Boris Cyrulnik: « Dans notre culture, l’enfant blessé est encouragé à faire une carrière de victime. Propos recueillis par Pierre Boncenne. Le Monde de l’Éducation, no 292, mai 2001(http://www.lemonde.fr/mde/ete2001/cyrulnik.html )
Boris Cyrulnik — Éditions Odile Jacob :
Les Vilains Petits Canard (2001),
Un merveilleux malheur (1999),
L’Ensorcellement du monde (1997),
Les Nourritures affectives (1993).
Michel Hanus, La Résilience, à quel prix ? , Éd: Maloine, 2001
Boris Cyrulnik et Claude Seron (dir.), La résilience ou comment renaître de sa souffrance, Fabert, coll. Penser le monde de l’enfant, 2004
Jacques Lecomte et Stefan Vaninstensdael, Le bonheur est toujours possible.
Construire la résilience, Bayard, coll. « Psychologie »
Invitation au chemin de la résilience
Vous vous sentez manipulé, sous l’emprise d’une personnalité narcissique ? Vous vivez dans l’ombre d’un manipulateur narcissique, un homme ou une femme pervers, qui vous fait constamment culpabiliser, vous fait passer pour une victime, tout en exerçant une emprise toxique sur votre vie ?
Il est temps de reconnaître ces mécanismes pervers, de comprendre comment quelqu’un peut agir de manière perverse, en exploitant les failles narcissiques et en maintenant son emprise. La pathologie de la personnalité narcissique, avec ses jeux pervers et ses comportements toxiques, peut être déroutante et écrasante.
Je vous invite à entamer avec moi ce chemin vers la libération de cette emprise. Ensemble, nous travaillerons à défaire les liens de cette manipulation, à guérir les blessures narcissiques et à surmonter la colère et la frustration. Ce n’est pas seulement un processus de guérison, mais aussi un voyage vers la découverte de votre propre force et résilience.
Ne laissez pas le côté pervers de quelqu’un d’autre définir votre avenir. Il est possible de se libérer de l’emprise, de reconstruire sa vie loin de la toxicité et de retrouver son équilibre. Je suis là pour vous accompagner sur ce chemin, pour vous aider à comprendre et à surmonter les défis posés par ces relations toxiques.
Faites le premier pas vers votre libération et votre épanouissement. Contactez-moi pour commencer ce voyage ensemble.