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Depardieu face aux femmes : la chute du colosse ?

L'ambivalence française face au sexiste et aux violences faites aux femmes

Le cas Depardieu sous le prisme de l'ère #MeToo

Depardieu face aux femmes : la chute du colosse ?

Dans le paysage médiatique français, l’affaire Gérard Depardieu a suscité un émoi considérable, révélant les tensions et contradictions qui traversent la société française, notamment en ce qui concerne la perception et le traitement des violences faites aux femmes. Cette situation est d’autant plus significative qu’elle survient dans un contexte où le mouvement #MeToo, bien que s’essoufflant quelque peu, a profondément modifié les rapports de force et les discours autour de la question des violences sexuelles.

Mis en examen pour viol et cible des témoignages de plus de 13 femmes à ce jour, Gérard Depardieu se retrouve au cœur d’une tempête médiatique. Les enregistrements de ses propos dégradants, ciblant même des enfants, soulèvent une question cruciale : assistons-nous à la chute de #Depardieu ? Face à cela, les chiens de garde médiatiques se mobilisent pour sa défense.

La tribune publiée dans Le Figaro par une cinquantaine d’artistes en soutien à Depardieu a provoqué une onde de choc. Des personnalités comme Nathalie Baye, Carole Bouquet, et Charlotte Rampling se sont rangées derrière celui qu’ils considèrent comme un « géant du cinéma », victime, selon eux, d’un lynchage médiatique injuste. Cette prise de position est perçue par beaucoup comme une attaque contre les victimes de violences sexuelles, suscitant également l’indignation de nombreuses associations féministes.

La presse internationale n’a pas manqué de souligner l’ambivalence de la société française face à cette affaire. Des journaux tels que El Universal, The Wrap, ou The New York Times ont mis en lumière la complexité de la réaction française au mouvement #MeToo, oscillant entre soutien aux victimes et défense de figures culturelles emblématiques. Cette situation reflète une réelle réticence à remettre en question des personnalités établies, malgré des accusations graves et des propos particulièrement révoltants envers les femmes et les jeunes filles. Dans ces vidéos, Depardieu, affichant un mépris total pour la décence, semble se délecter d’un rôle abject, révélant un comportement profondément écœurant et amorale.

L’intervention du président Emmanuel Macron, exprimant son admiration pour Depardieu tout en rappelant la présomption d’innocence, a également été un point de discorde. Si la présomption d’innocence est essentielle dans le cadre des plaintes, les vidéos incriminées ne laissent guère de place au doute. La position du président, qui avait fait de la lutte contre les violences sexistes et sexuelles une priorité de son mandat, a été perçue comme contradictoire par les associations de défense des droits des femmes. L’art justifie-t-il de placer l’individu au-dessus des lois et du respect humain ? L’art autorise-t-il l’expression brute de l’instinct animal, sans retenue ?

Dans l’affaire Depardieu, nous sommes confrontés à deux aspects distincts et cruciaux. D’une part, il y a les plaintes pour viol et agressions sexuelles portées contre lui, qui sont actuellement en attente de jugement. Il est essentiel de respecter le principe de la présomption d’innocence dans ce cadre, car une condamnation médiatique prématurée serait contraire aux fondements de notre système judiciaire. D’autre part, il y a les faits indéniables et manifestes que l’on peut observer dans les multiples vidéos impliquant Depardieu. Ces comportements, clairement visibles et non sujets à interprétation, ne relèvent pas de la présomption d’innocence et méritent une condamnation sans équivoque.

Il est regrettable et préoccupant de constater que ces comportements avérés sont souvent occultés ou minimisés sous le couvert de la présomption d’innocence relative aux accusations de viol et d’agressions sexuelles. Cette confusion entre les deux aspects nuit à la clarté du débat public et à la reconnaissance des comportements inappropriés et dégradants envers les femmes, qui sont manifestement visibles dans ces vidéos.

En conclusion, l’affaire Depardieu soulève des questions profondes sur la manière dont la société française, et plus largement la communauté internationale, aborde les questions de violences sexuelles et de respect des femmes. Elle met en lumière la nécessité de distinguer clairement entre les accusations en attente de jugement, où la présomption d’innocence doit prévaloir, et les comportements avérés, qui doivent être immédiatement condamnés sans ambigüité.
Ce débat, loin d’être clos, continuera de façonner le paysage social et culturel dans un monde post-#MeToo.

Geneviève SCHMIT – décembre 2023

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