Peur fondée ou infondée : Votre enfant risque-t-il de devenir un pervers narcissique ?
Attention danger !
La préoccupation que son enfant puisse évoluer vers un comportement de manipulateur pervers narcissique est une source d’angoisse profonde. « Mon enfant peut-il devenir un tel manipulateur ? » est une interrogation récurrente dans mon accompagnement de victimes de ces individus. La réponse, troublante, est « oui ». Il existe effectivement un risque, bien que non systématique, qu’un enfant développe ces tendances manipulatrices, voire qu’il s’engage dans une voie de perversion narcissique.
Ce risque soulève des questions cruciales sur la dynamique de la manipulation et de l’emprise dans les relations familiales. La peur de voir son enfant tomber sous l’emprise de comportements pervers ou de devenir lui-même un manipulateur soulève des problématiques de culpabilité et de responsabilité parentale. Comment démasquer et prévenir de tels comportements ? Comment faire la distinction entre un développement normal et des signes précurseurs d’un esprit pervers ? Ces questions exigent une réflexion approfondie, impliquant souvent le recours à des experts tels que psychiatres et psychanalystes, pour défaire les nœuds complexes de la perversion narcissique et du harcèlement moral au sein des dynamiques familiales.
Oui, un enfant peut devenir un manipulateur pervers narcissique !
Effet de projection personnelle
Pour mieux comprendre :
Les croyances, ces certitudes intériorisées issues de notre éducation, de nos expériences, des dires d’autrui, et même de nos propres imaginaires, sont puissamment façonnées par l’Effet Pygmalion. Ce concept, mis en lumière par le psychologue américain Robert Rosenthal en 1963, démontre que nos actions sont souvent inconsciemment guidées par nos croyances, menant à ce qu’on appelle une prophétie auto-réalisatrice. Ce processus, bien que simpliste en apparence, peut engendrer des conséquences significatives.
Il est vrai que tous les enfants manifestent un certain degré de manipulation, affichent parfois des comportements pervers, et se montrent un peu narcissiques. Cependant, cela ne les qualifie pas automatiquement de « manipulateurs pervers narcissiques », à l’image de leur père ou de leur mère. Ces comportements peuvent être typiques des phases de développement de l’enfant, en particulier à l’adolescence où la recherche de pouvoir et d’autonomie est normale.
Le problème survient lorsque, au lieu de se heurter aux limites posées par sa famille, l’enfant se confronte à la réaction panique du parent protecteur. Ce dernier, craignant de reconnaître les traits de son bourreau, peut projeter sur l’enfant une identité faussée par son propre vécu traumatique. Ainsi, sans le vouloir, le parent peut contribuer à renforcer des mécanismes pervers en voyant dans les actions normales de l’adolescent les signes d’un comportement manipulateur.
Cette situation exige une intervention délicate, souvent avec l’aide de psychiatres ou de psychanalystes, pour démêler les fils de cette emprise et éviter de reproduire un système pervers. Il est crucial de reconnaître la différence entre un comportement adolescent typique et des signes de perversité pathologique, pour ne pas tomber dans la logique perverse de fausser les perceptions et d’écraser l’autre sous le poids de craintes infondées. Ainsi, se libérer de l’emprise de ces croyances et comprendre la complexité des dynamiques familiales devient essentiel pour protéger et guider l’enfant dans son développement.
L’impact de nos croyances et projections sur le développement d’autrui est aujourd’hui bien établi. Ainsi, avant de qualifier hâtivement votre enfant de « manipulateur pervers narcissique », il est essentiel de prendre le temps de l’observer attentivement. Essayez d’établir des limites claires, de l’accompagner dans la compréhension des règles que vous vous engagez également à respecter, et de le guider vers une juste appréhension du bien et du mal. Il est conseillé de solliciter l’avis de spécialistes, tels que psychiatres ou psychanalystes, de travailler sur votre propre positionnement face à une situation potentiellement perverse, et d’armer votre patience.
N’oubliez jamais que si votre enfant partage une partie du patrimoine génétique et éducatif du parent toxique et est influencé par son comportement néfaste, il hérite également de votre capital génétique et émotionnel. Il se nourrit de votre amour, de vos valeurs, et surtout, de l’exemple que vous lui donnez. Votre rôle est de l’aider à défaire l’emprise d’une influence perverse potentielle, sans le culpabiliser ou le faire passer pour une victime. Ainsi, vous l’aiderez à développer son empathie, à comprendre les conséquences de ses actes, et à ne pas se laisser manipuler ou devenir lui-même un manipulateur.
Il est primordial de créer un environnement où l’enfant peut se sentir en sécurité, compris, et valorisé pour qui il est, plutôt que redouté pour ce qu’il pourrait devenir. Dans ce processus, il est essentiel de rester vigilant pour ne pas projeter sur l’enfant des comportements pervers ou narcissiques qui ne sont que le reflet de nos propres craintes ou expériences passées.
« Les enfants sont éduqués par ce que l’adulte est, et non par ses bavardages. »
Votre exemple est primordial ! N’oubliez jamais cela !
L’enfant qui observe sa figure parentale résister avec succès à la manipulation, mettre en place des distances protectrices, se reconstruire et vivre dans le bonheur et l’alignement avec ses valeurs, développera une perception de la manipulation et du narcissisme très différente. En effet, cet enfant apprendra que le comportement manipulateur et pervers n’est pas une norme inévitable, mais plutôt un mécanisme dysfonctionnel auquel il est possible de résister.
Cette observation est cruciale, car elle offre à l’enfant un modèle alternatif à celui présenté par un parent manipulateur ou pervers narcissique. Lorsqu’un enfant voit un parent se libérer de l’emprise, cela lui enseigne la résilience, l’autonomie et l’importance des valeurs personnelles. Cette leçon est d’autant plus significative face à un parent manipulateur qui semble jouir de son pouvoir d’assujettissement sur l’autre.
En tant que parent, montrer à son enfant qu’il est possible de sortir de l’emprise d’une personne manipulatrice ou pervers narcissique, que l’on peut guérir des blessures narcissiques et reconstruire sa vie sur des bases saines, est essentiel. Cela aide l’enfant à comprendre que la manipulation et la perversion ne sont pas des comportements à imiter ou à accepter.
Le rôle des psychiatres et des psychanalystes peut être précieux dans ce processus, tant pour le parent que pour l’enfant. Ces professionnels peuvent aider à identifier les mécanismes pervers et à les surmonter, tout en fournissant des outils pour maintenir une relation saine et exempte de manipulation.
En fin de compte, en montrant à l’enfant que la manipulation et le narcissisme ne sont ni souhaitables ni inévitables, et en lui offrant un exemple de force et de positivité, vous contribuez grandement à son développement émotionnel et à sa compréhension des relations interpersonnelles saines.
Attention: Ces critères se rapportent aux MANIPULATEURS, et non aux manipulateurs pervers narcissiques. Sachez faire la différence.
Geneviève SCHMIT - mai 2016 - révisé en novembre 2023
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2 Commentaires
Bonjour,cela fait maintenant presqu’1 an que j’ai quitté « l’autre »PN à 200%.
Je vais de mieux en mieux…je retrouve ma joie de vivre,mes valeurs,ce que j’aime et le communique à mes enfants.
Je parle Beaucoup à ma fille (8 ans) en garde alternée avec lui pour lui montrer les valeurs de l’amour et la bienveillance..
Elle va bien.
Il m’arrive d’avoir encore des angoisses,des cauchemar,des tremblements à l’idée de devoir rentrer en communication avec lui si j’y suis obligée…il prend d’ailleurs un malin plaisir à me laisser mariner longtemps avant de me repondre…
Concernant le PN face à la justice ,je ne crois en rien…Il m’a tabassé ,j’avais porté plainte.Lors de la confrontation au commissariat,je l’ai vu « pédant « face aux flics,il avait déjà fait imprimer 4 pages de déposition me décrivant comme une bi polaire m’étant frappé moi Meme la tete à coups de poing…J’étais la femme à abattre!Une vraie conspiration masculine avec les 2 flics présents …
Je n’ai pas eu le retour de cette confrontation .Mais je suis écœurée de le voir mener tout le monde en bateau comme toujours.Et moi sans meme un regard de compréhension quelconque…
Alors non,la justice ne nous soutien pas mais nous enfonce ….
Incroyablement douloureux et choquant ….
Bon courage, Geneviève